Hier finira bientôt

«Le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent.» Vous vous souvenez forcément de cette réplique culte du film Le bon, la brute et le truand.
À n’en pas douter, c’est bien ce monde que l’écrivaine française Liza Kerivel — déjà auteure de plusieurs nouvelles, romans et poèmes — décrypte ici, à travers des aphorismes aussi engagés qu’inspirants.
Cherchant à faire entendre la voix des femmes au milieu du bruit assourdissant des Hommes, Liza Kerivel dépeint les relations amoureuses, la famille, les violences ordinaires, les inégalités, la politique, la société, le temps qui passe… Et par un jeu très subtil d’écriture, elle nous amène ainsi à prendre conscience que « le monde d’après » est d’abord un monde d’à-peu-près.
Avant-goût :
À force, son regard est resté coincé dans le trou de la serrure.
Même les mésanges, on leur construit un abri pour l’hiver.
Il est venu la chercher dans sa cage et après, elle a perdu l’envie de voler.
Certains mots refusent de finir dans une phrase.