Shuffle

Jérôme Enez-Vriad

Éditions Dialogues

  • Conseillé par
    13 novembre 2012

    Au risque d'aller à contre courant...

    Je n’ai pas aimé le roman de Jérôme Enez-Vriad. Je ne l’ai pas aimé mais je dois lui reconnaître tout d’abord quelques qualités :
    - son auteur possède un incontestable talent stylistique et un don pour la formule qui fait mouche.
    - Je l’ai lu en colère, ce qui lui confère un avantage sur d’autres romans qui parfois, ne m’inspirent guère plus qu’un simple "bof, c’est nul".


    Mais de quoi parle ce "journal devenu roman" ? Eh bien, des tribulations d’un jeune homosexuel entre Paris et Berlin, de ses rencontres avec des prostituées hautes en couleurs, de son rapport à la drogue... et surtout de ses états d’âme d’auteur en plein processus de création. Oui car, oh surprise, on devine au bout de trois pages que nous sommes face au genre très original de l’autofiction où l’auteur met en scène un auteur qui écrit un roman....qui s’appellera "Shuffle" à la fin du livre !

    Je dois bien avouer que l’autofiction éveille en moi les pires sentiments. Devoir subir les délires mégalomanes d’un auteur qui prend le roman pour une séance de psychanalyse me transforme en méchante lectrice sans cœur.

    Pourtant, j’ai été au bout du livre (il faut dire qu’il est court) grâce à l’écriture de cet auteur qui n’est pas sans rappeler Beigbeder, seul auteur d’autofiction que je supporte. Mais y-a-t-il de la place pour deux Beigbeder dans ce monde ? Jérôme Ernez-Diard ne risque-t-il pas d’en être la pâle copie s’il ne trouve pas sa propre voix ?


  • Conseillé par
    16 octobre 2012

    Magique

    A lire les commentaires, il n'y aurait que du sexe et de la drogue, ce qui est faut. Une fois passé les premiers chapitres, on entre dans une dimension grandissante entre époques, lieux et personnages décrits avec une recherche esthétique rare. Esthétique sophistiquée. Nouveau genre. Nouveau style. On est davantage transporté par la manière de raconter que par l'histoire elle-même qui malgré tout se lit d'une traite car on veut absolument connaître la suite et comment l'auteur va nous la raconter. Une réussite donc. Pour moi, le meilleur roman de la rentrée.


  • Conseillé par
    27 septembre 2012

    Dérangeant et enivrant...

    Diablement bien écrit, les mots sont pesés, pensés de façon quasi chirurgicale...
    L'univers est pesant et on n 'en ressort pas indemne, comme les personnages qui souffrent et se déchirent....
    Les histoires s'entrelacent et nous transportent de façon aléatoire...!