Le ring de la mort
EAN13
9782211212908
Éditeur
École des Loisirs
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le ring de la mort

École des Loisirs

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Mon père, Lonek Greif, portait un numéro bleu sur le bras, écrit Jean-Jacques
Greif dans sa postface. Au lieu de me raconter l'histoire du Petit Poucet ou
de Cendrillon, il me parlait des SS, des kapos, des kommandos, des chambres à
gaz. En 1950, en camping à Belle-Isle, Lonek et ses fils rencontrent Maurice
Garbarz, leur voisin de tente, qui porte lui aussi un numéro bleu sur le bras.
En 1984, Maurice écrit Un survivant (Plon) avec l'aide de son fils Charlie. Il
y raconte en détail sa détention à Auschwitz. Le livre est aujourd'hui épuisé.
C'est de ce texte, avec bien sûr l'accord de son auteur, toujours en vie, que
Jean-Jacques Greif s'est fidèlement inspiré pour écrire Le ring de la mort,
sans rien ajouter ni retrancher aux faits. Il ne s'agissait pas de mettre
cette histoire à la portée des adolescents - nul ne saurait mettre l'histoire
des camps de la mort à la portée de qui que ce soit - mais de permettre à tous
de réécouter l'un des rares témoignages de survivants, et de rendre hommage à
son courage. Maurice, enfant persécuté et combatif du ghetto de Varsovie,
s'est enfin cru en sécurité quand il est arrivé à Paris en 1929. Treize ans
plus tard, la police française le remet dans un train. Après Pithiviers,
Auschwitz. Par les yeux de Maurice, nous découvrons brutalement l'enfer sur
terre, dans ses moindres détails. Et d'abord le vocabulaire. Pour désigner les
cadavres, les Allemands utilisent le mot Stücke, qui veut dire pièces , comme
dans l'expression pièces détachées . Oui, Auschwitz est une usine à produire
des cadavres, le plus possible. Maurice le comprend très vite. Il pressent
aussi que s'il veut sortir un jour vivant de là, il lui faudra tout faire pour
ménager ses forces, esquiver les coups, calculer ses moindres gestes, comme
dans les combats de boxe qu'il menait avant la guerre et qu'on le force à
livrer au camp contre de plus pauvres diables que lui. Mais, conclut Jean-
Jacques Greif : Il ne suffisait pas d'être vigoureux et de savoir se battre
pour survivre à Auschwitz. Il fallait aussi avoir beaucoup de chance.
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