Habemus gender, Déconstruction d’une riposte religieuse
EAN13
9782800416786
Éditeur
Editions de l'Université de Bruxelles
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Habemus gender

Déconstruction d’une riposte religieuse

Editions de l'Université de Bruxelles

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Certains ne refusent pas seulement le droit de se marier ou de devenir parents
aux couples de même sexe, mais dénoncent aussi ce qu’ils appellent l’«
idéologie » ou la « théorie du genre » qui nierait l’altérité et la
complémentarité sexuelle.

Depuis 2012, les mobilisations françaises contre l’ouverture du mariage et de
l’adoption aux unions de même sexe ont défrayé la chronique, tant en France
qu’à l’étranger. Celles-ci ont révélé l’existence d’un mouvement sans
précédent, dont l’agenda dépasse largement la reconnaissance des droits des
homosexuel.le.s.

Cette étude analyse les mobilisations actuelles contre la nouvelle idéologie
autour du genre. Les groupes appartenant à cette mouvance ont élargi leur
champ d’action et se mobilisent par exemple contre l’enseignement du genre
dans les écoles ou à l’université.

EXTRAIT

Le colloque « Habemus Gender ! » a bénéficié d’une importante visibilité
médiatique et scientifique. Il a aussi été remarqué par les opposants à la «
théorie du genre ». Ceux-ci ont mis en place un système efficace de veille des
activités scientifiques en rapport avec le genre et leurs mises en garde sont
très largement diffusées grâce aux réseaux sociaux. Fin avril 2014, le
mouvement traditionnaliste français Civitas, proche de la Fraternité Saint Pie
X et dirigé par le Belge Alain Escada, a été un des premiers à sonner
l’alerte. Ce message a été largement répercuté au sein de la blogosphère
traditionnaliste, notamment à partir de deux articles du blog Medias-presse.
Le 1er mai, Alain Escada est venu à Bruxelles pour lancer une section belge de
Civitas et donner une conférence sur la « théorie du genre », durant laquelle
il ne manqua pas d’attaquer notre événement. La veille du colloque, quelques
militants de Civitas ont couvert le campus d’autocollants prônant la défense
de la famille traditionnelle, augmentant les craintes de la Police de
Bruxelles. Quelques-unes des personnalités belges critiques à l’égard du genre
(Bénédicte Gillis De Wagter, Xavier Dijon, Drieu Godefridi) ont aussi assisté
au colloque, contribuant à la richesse des travaux.
Ce numéro thématique est le premier résultat de cette aventure collective. Il
s’inscrit dans un champ en pleine ébullition, qui se traduit par l’émergence
de publications et de projets scientifiques sur des sujets longtemps délaissés
par la littérature scientifique. Ceux-ci réexaminent la notion de genre et ses
incompréhensions tout en visant parfois un public profane, les phénomènes de
résistance et d’opposition au genre, les mobilisations réactionnaires ou
conservatrices et les rapports entre catholicisme, genre et sexualité.
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