Mariée au KGB, Mémoires d'une réfugiée politique
EAN13
9782846791571
Éditeur
Ginkgo
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Mariée au KGB

Mémoires d'une réfugiée politique

Ginkgo

Indisponible

Autre version disponible

Près de vingt ans après la fin de l’URSS, il reste encore quelques dissidents.
L’histoire de Renata Lesnik pourrait être celle d’un mauvais polar. D’un roman
d’espionnage. Mais Renata n’est pas une héroïne de série noire. Pas plus que
sa vie n’est une fiction.
Dans ses Mémoires au titre énigmatique, l’auteur, réfugiée politique en
France, révèle son aventure quotidienne dans l’URSS de la fin des années 1950
aux années 1980.
Cette Moldave russophone, qui avait choisi de vivre librement dans un régime
totalitaire, toujours sur le fil du rasoir, se trouve souvent dans des
situations extrêmes pour cause de résistance au système soviétique.

Cet esprit libre jette un regard passionnant sur le soviétisme, dévoilant une
corruption endémique, l’émergence des mafias, une censure impitoyable sans
oublier l’emprise obsédante du KGB sur toutes les sphères de la société.
Renata nous invite aussi à un voyage initiatique à travers toute l’Union
soviétique.
Un jour, sans le savoir, elle mettra le doigt dans un engrenage implacable.
Elle va alors tout mettre en oeuvre pour s'en dégager et fuir l’URSS. Allant
jusqu’à défier le KGB, crime impardonnable...

Ces Mémoires mouvementés basculent alors en un passionnant thriller politique
ponctué d'épisodes ubuesques, de rencontres inoubliables, d’anecdotes
savoureuses, narrés avec verve et un humour décapant…
Intransigeante, d'une intégrité scrupuleuse, Renata, devenue l'un des
meilleurs spécialistes de la Russie-CEI, n'a jamais accepté de compromis avec
la vérité. Aujourd’hui, cette femme libre dérange toujours les adeptes de la
pensée unique, ceux qui veulent faire table rase d'un passé encombrant, ceux
qui bafouent impunément les droits de l'Homme, et tous ceux, enfin, qui
veulent nous faire prendre "des Russies pour des lanternes".
Or, malgré la propagande et la désinformation du Kremlin relayées par les
réseaux occidentaux, les dissidents d’hier et d’aujourd’hui demeurent sans
doute les rares à n'être ni dupes, ni complices.

EXTRAIT

Mon nom de famille est Lesnik. En russe, il signifie « garde-forestier ». Et
je ne peux m’empêcher de penser que ma venue au monde en pleine forêt moldave
ne fut pas le fruit du hasard.
Tard dans la nuit du 2 au 3 août 1949, le premier hurlement maternel brise net
le murmure des feuillages. Immédiatement, grand-père Parféné surgit sur le
seuil. Montre au poignet et carabine au poing pour tout vêtement. Hirsute,
Agafia, sa fille aînée, s’encadre dans la fenêtre. Deux minutes plus tard, à
cru sur son cheval, elle galopait à bride abattue vers le village pour quérir
la sage-femme…

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Le livre est un témoignage d'une société qui n'est plus. Fait de petits
détails de la vie quotidienne et de ces anecdotes qui rendent les dictatures
plus intelligibles à ceux qui ont la chance de ne pas y vivre. - Hélène
Despic-Popovic, Libération

À PROPOS DE L'AUTEUR

Politologue et criminologue, Renata Lesnik est réfugiée politique en France
depuis 1981. Elle publie dès 1982 un livre intitulé "Ici Moscou", chez
Hachette. Par la suite, elle co-signe avec Hélène Blanc nombre d'ouvrages
majeurs, dont leur dernier opus « Les prédateurs du Kremlin», Le Seuil, 2009.
S'identifier pour envoyer des commentaires.