Géographes d'al-Andalus, De l'inventaire d'un territoire à la construction d'une mémoire
EAN13
9791035101084
Éditeur
Publications de la Sorbonne
Date de publication
Collection
Bibliothèque historique des pays d’Islam
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Géographes d'al-Andalus

De l'inventaire d'un territoire à la construction d'une mémoire

Publications de la Sorbonne

Bibliothèque historique des pays d’Islam

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L’Espagne, comme la Sicile, est l’une de ces rares terres qui furent un temps
intégrées au monde islamique et qui ne le sont plus. Al-Andalus s’est
effectivement rétractée comme une peau de chagrin durant les huit siècles de
son existence, depuis l’arrivée des conquérants arabo-musulmans au début du
viiie siècle jusqu’à la chute de Grenade entre les mains des rois catholiques
à la fin du xve siècle. Nous avons voulu interroger la littérature
géographique médiévale de langue arabe, afin de savoir si cette discipline,
qui se propose, dans le sillon de la géographie antique, de décrire les hommes
et les pays, était à même de rendre compte de l’évolution du territoire. Cela
nécessite d’analyser le discours même de la géographie, de comprendre ce que
les auteurs médiévaux entendaient mettre au centre de leur propos. Or, depuis
le tournant de l’An Mil, c’est dans l’Occident du monde musulman que furent
composés les traités les plus importants. Du xe au xive siècle, les principaux
géographes, dont al-Bakrī au xie siècle et al-Idrīsī au xiie siècle, sont
originaires d’al-Andalus ou sont en partie liés à son histoire. Placés aux
premières loges, ces géographes ont rédigé des ouvrages décrivant l’ensemble
de l’œkoumène, et plus particulièrement le dār al-islām, le domaine de
l’Islam, au sein desquels la place dévolue à l’Espagne musulmane diffère
sensiblement au gré des contextes. Par-delà les permanences d’un discours
visant à affirmer l’intemporalité d’une terre, quelle histoire peut-on faire
du discours géographique ? Peut-il rendre compte du recul de l’Islam dans la
péninsule Ibérique ? Enfin, que choisissent ces auteurs de privilégier dans le
tableau d’une terre dont le nom reste signifiant en Orient comme en Occident ?
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